Après 10 jours de plage, de littoraux sauvages et de stations balnéaires, nous passons par Thessalonique.


Il s’agit de la 2e plus grande ville du pays avec plus d’un million d’habitants.

Des voies rapides nous permettent d’accéder assez facilement à notre lieu de stationnement pour 2 jours situé sur les hauteurs, à portée de bus de la cité.

Nous prenons alors la mesure de cette ville portuaire, coincée entre la mer et des collines assez abruptes. De grands navires de marchandises et des pétroliers mouillent dans la baie. Le tissu urbain est très dense, les rues aussi biscornues qu’encombrées. On ne s’y aventurera pas avec le camping-car.


La journée de visite s’annonce assez palpitante, car l’histoire de Thessalonique s’écrit à travers plusieurs époques et empires tous plus puissants les uns que les autres. Fondée sous la Grèce Antique, la ville s’est ensuite développée au carrefour du monde marchant sous l’égide de l’Empire Romain, puis l’Empire Ottoman, pour finalement de nouveau être rattachée à la Grèce que l’on connait aujourd’hui.


Ainsi, les vestiges et monuments traduisent cette histoire mouvementée.

Par exemple, La Rotonde, temple de Zeus, devient une église sous l’Empire Romain, puis une mosquée dont il reste le minaret sous les Ottomans.

Idem pour l’Eglise Sainte-Sophie, d’abord vouée au culte catholique romain, puis après la conquête ottomane, l'édifice est converti en mosquée et on y ajoute un minaret, pour ensuite de nouveau être transformée en église chrétienne orthodoxe au début du XXI siècle !


Ce qui surprend aussi, c’est l’enchevêtrement des bâtiments de toutes ces époques, auxquelles d’ajoutent les immeubles contemporains des années 50-60.

Le marché est un temps fort de la visite, avec un nombre considérable d’échoppes en tout genre qui débordent dans les rues de tout un quartier. Par exemple, la viande y est travaillée à la vue de tous sur des établis disposés sur le trottoir…


Notre cadence d’avancement est très réduite entre la chaleur, les enfants, les sacs à dos blindés de courses, les pauses goutés, glaces,…

On remontera sur notre colline en bus pour passer une soirée tranquille, avec couché de soleil sur la ville scintillante.


Le lendemain, nous terminons notre visite en parcourant le flanc de colline, d’abord par des chemins ombragés, puis dans les ruelles qui serpentent dans la vieille ville située dans l’enceinte fortifiée de l’époque byzantine.


Une halte citadine très enrichissante. Cependant, il nous tarde déjà de retrouver le calme paisible d’une plage de sable, sur la route qui nous mènera aux météores.