2 jours après Thessalonique, passés le Mont Olympe, quelques découvertes et baignades, nous voilà en centre Grèce.

Les paysages deviennent plus montagneux encore. On y indique même une station de ski nordique sur la route nationale!

Puis au détour d’un vallon, il nous semble les apercevoir… Les Météores !


Les Météores sont d’importants blocs de grès qui se sont formés il y a plusieurs millions d’années. Aujourd’hui, ils prennent la forme de gigantesques falaises semblant être tombées du ciel, plantées ainsi là. D’où le nom de Météores.

D’un point de vue paysage, c’est déjà pas mal!


Mais ce qui rend ce site totalement incroyable, ce sont les monastères qui ont été bâtis aux sommets de ces pitons rocheux entre le XIVe et le XVe siècles. Des constructions autant perchées qu’esthétiques, dont on se demande comment cela a été possible avec les moyens techniques de l’époque. Tous les matériaux étaient acheminés par des systèmes de cordes et poulies. Les hommes y accédaient par des échelles vertigineuses. Les escaliers que l’on emprunte aujourd’hui ont souvent été réalisés dans un seconde temps. Leur construction reste encore à ce jour assez énigmatique. Mais pour autant, ils ont fait preuve d’une ingéniosité stupéfiante.

Sur les 24 monastères chrétiens orthodoxes construits, la plupart ne sont que ruines, et seuls 6 d’entre eux sont encore en activité et accessibles. Nous en avons visité 4.

Dans l’ordre de nos visites:

Varlaam : qui abrite un couvent, une église, et à l’époque un hôpital. Il est très haut perché, sa terrasse coupe le souffle. On a pu voir le petit téléphérique de service s’activer pour charrier des ouvriers, des poulies tourner pour monter des gamates de béton. Notre préféré!


Megalo Meteoro (ou Grand Météore): il s’agit du tout premier monastère et du plus grand du site. On ne sait pas si c’est dû à l’heure de notre visite ou quoi, mais il était bondé. Et seule une partie assez limitée se visite. Là aussi, le vertigineux téléphérique de services faisait des allers-retours. Impressionnant!


Aghia Tirada : on dit que c’est le plus difficile d’accès car il nécessite de gravir 147 marches. Cela n’est donc en rien une prouesse pour les visiteurs. Il est toutefois sensationnel car ses jardins s’étendent jusqu’aux extrémités de la falaise. On s’y est senti particulièrement bien, car peu de monde et la sensation d’être perché dans un autre monde.


Agios Stefanos : c’est le seul tenu par des nonnes. Les jardins sont parfaitement entretenus et dominent la plaine jusqu’à perte de vue. Un lieu qui doit être inspirant aux heures de quiétude… Ce qui n’était vraiment pas le cas lors de notre visite.


Nous avons profité de ces paysages hors du temps, semblant venir d’un autre monde ou d’une série à la Game Of Throne pendant 2 jours… et 2 couchers de soleil merveilleux.

Petite anecdote: lors d’une balade en attendant l’heure idéale pour le coucher de soleil, on s’est approché du Monastère Roussanou. Les heures de visites étant passées, tout était désert et fermé. Tout? Non, les toilettes restaient plus ou moins accessibles… Et il faut savoir que nos amis grecs, qui ont su construire des temples dès l’Antiquité, des monastères perchés au Moyen-Age, n’ont pas encore prévu d’aires de services pour camping-car, ni de WC public… C’est donc un défi quotidien pour les camping-caristes de vider, heu, bon vous avez compris!

C’est donc après le couché du soleil, quand tous les chats sont gris, que j’ai du escalader le portail du Monastère Roussanou, me faufiler dans les escaliers et la forêt pour accomplir cette sacrée mission.