Dans notre voyage sur plusieurs mois, on ne planifie évidemment pas tout à l’avance. Je dirais même que nous avons tendance à ne presque rien planifier.

Les spots visités sont soit des bons tuyaux de voyageurs (Tonton Nono & Tati Lolotte, ou des voyageurs croisés en chemin), soit des inévitables très connus, soit des imprévus, des fruits du hasard.

C’est dans cette dernière case qu’entre l’île d’Elafonissos.


Venir en Grèce, pour beaucoup c’est synonyme d’îles paradisiaques. Mais quand on se promène dans un camping-car de 7mx3m, on y réfléchit à 2 fois car les coûts de traversée sont élevés.

Donc on ne comptait pas faire d’île, jusqu’à ce qu’une vue sur Google Earth me (Flo) tape dans l’œil: eau turquoise, lagon, plages de rêve… A peine 10min de bac. Il n’y a pas eu de débat, on y a foncé tout droit (enfin façon de parler, car dans le Péloponnèse, ça tournicote pas mal)!


Pas de timing, mais bon timing puisqu’on arrive pile à l’heure pour embarquer sur le Ferry. Les enfants sont ravis, les parents aussi, le camping-car aussi. Bref, on est ravi!

On prend place sur le pont supérieur le temps d’un goûter avec vue sur des eaux… pfff… des eaux de rêves! On croit même apercevoir une tortue!


Débarqués à Elafonissos, on a le choix entre 2 routes pour 2 plages. On opte pour la plage Ouest de Kato Nisi. Parking sur le sable, derrière une mince dune qui nous sépare de l’eau.

On enfile les maillots et on court vers le lagon qui oscille entre des eaux limpides et des taches plus turquoises ou azur… Pas de mot!

Je me sens d’ailleurs pousser des ailes (des nageoires?) et me lance dans une traversée vers l’îlot d’en face, à peut-être 800m. Mais j’ai sous estimé les courants du large (plus froids) qui m’ont aussi bien fait chauffer les bras que glacer le corps. Je sors de cet aller-retour complètement gelé.

C’est la fin de journée, un beau coucher de soleil rien que pour nous, puis un bon dodo au son des vagues… ZZzzzz


Le lendemain, au programme, tour de l’île en vélo (env. 15km) avec longue pause prévue sur la seconde plage Simos. Ce sont même 2 plages pour le prix d’une, puisque un isthme de quelques dizaines de mètres vient dessiner 2 grandes baies de carte postale. Dans ce cadre idyllique, Candice se met à nager la tête dans l’eau pour poursuivre les poissons, Aaron court à grandes enjambées pour éclabousser le plus possible et nage comme un croco.

Vers 16h, voyant nos réserves en eau se tarir, on fini notre boucle avec 6km qui nous ramènent au camping-car. Le temps de se réhydrater, et on ne résiste pas à retrouver les eaux de notre lagon presque privé…

C’est encore l’avant saison ici pour quelques jours. Ce que l’on peut faire maintenant (dormir en sauvage, se sentir seuls ou presque) n’est qu’éphémère. Sans le vouloir, on a visé juste!

La suite n’a été qu’un enchainement de moments simples et heureux les pieds dans l’eau. On a décalé notre retour d’une journée tellement on se sentait bien sur l’île d’Elafonissos, qui sera donc le point le plus méridional de notre voyage, peut-être aussi le plus inattendu et éblouissant. C’est ICI que nous devions ÊTRE.