On quitte Sofia une fin d’après-midi en direction du Sud du Pays par l’axe principal qui mène à la Grèce.

Après 2h de route, nous prenons nos quartiers sur un parking serein par un beau coucher de soleil. Nous sommes en place pour la balade atypique du lendemain matin.


Après une nuit paisible, nous partons donc à la découverte de formations rocheuses dénommées les Stobs. Environ 30 min de marche sont nécessaires pour les atteindre. Il s’agit d’un mix entre des demoiselles coiffées et des terres rouges que l’on connait chez nous.

Sans être exceptionnel, le site offre cependant de belles couleurs et un ambiance printanière des plus agréables. On prend le temps d’observer aussi bien les paysages comme les plus petits insectes qui butinent la végétation en fleurs.

On reprend la route dans l’après midi pour remonter cette vallée qui nous mène à l’un des sites les plus connus de Bulgarie: le Monastère de Rila.

Au fur et à mesure des kilomètres, la route sinueuse qui longe la rivière Rylski s’enfonce dans des montagnes de plus en plus imposantes: les Monts Rila. Cela ressemble aux paysages de chez nous, plus particulièrement à la Chartreuse avec des forêts massives et denses.


Au croisement de 2 torrents, nichés sous des versants de montagnes raides se trouve le Monastère érigé au Xe siècle, détruit par un incendie puis rebâti milieu du XIXe.

En cette fin de journée, le site est très calme. L’enceinte extérieure est carrée, sur 3 étages, en parement de pierres et aux innombrables de petites fenêtres: plutôt austère de premier abord.

Après qu’un agent nous ait rappelé (ainsi qu’aux enfants) que le silence est de rigueur à l’intérieur, nous franchissons l’imposante porte colorée à l’image des sites religieux orthodoxes.

L’arrivée dans cette cour intérieure est spectaculaire!

Une église trône au centre. Elle est étonnamment bariolée et désaxée. Les piliers qui soutiennent les voutes sont rayés en noir et blanc. Puis au dessus, la dominante est plutôt ocre et blanc. Plus haut encore du jaune puis les coupoles.

En se rapprochant, on distingue que les murs et plafonds sont intégralement recouverts de fresques et d’icônes.

L’intérieur est tout aussi chargé. Des peintures nombreuses, des icônes de partout, un coeur presque intégralement doré, une ouverture vers une deuxième pièce plus petite et lumineuse dans laquelle se tient une cérémonie. Les chants résonnent dans l’édifice avec une grande intensité.

Tout en contraste, l’extérieur est silencieux, à peine troublé par les chants des oiseaux, les sons d’une vallée naturelle encaissée.

Des escaliers de bois desservent les coursives qui courent sur les 4 côtés de la cour.

Une tour à créneaux de pierres et de briques s’adosse à l’église.

Quelques touches de végétations viennent compléter ce panel. Saisissant!

La journée touchant à sa fin, on décide de prolonger un peu le séjour dans cette vallée plutôt que de redescendre comme initialement prévu.

On repère un départ de rando au bout de la route 7km plus loin à 1600m d’altitude.

On gare le camping-car dans une prairie verdoyante entourée de forêt épaisses, et de hauts sommets escarpés qui atteignent 2600m.

La rando du lendemain consiste en un aller-retour jusqu’à un lac d’altitude à 2100m.

Le sentier bien agréable serpente sur l’adret, et dévoile l’étendue de la vallée glacière.

On traverse un premier névé à mi-chemin, puis la neige devient très présente sur la dernière demie-heure.

On arrive enfin au col sur lequel est posé ce lac, encore en partie gelé. Le soleil joue à cache-cache, il ne fait pas bien chaud, et les pieds sont humides… On se restaure un peu, on ne traine pas trop, et on attaque à redescendre pour un mérité repas de midi pris à 14h!

Pas rassasiés pour autant, les enfants auront le droit à un tour de VTT en lisière de forêt.

La nuit bien méritée sonne le glas de notre séjour dans ce massif déconnecté et hors du temps.